La Psychomotricité s’intéresse au développement global de la personne, aux comportements moteurs, en lien avec la vie psychique, affective, relationnelle du sujet. Éducation, rééducation, thérapie psychomotrice, relaxation, psychothérapie à médiation corporelle, graphothérapie…voilà tous les domaines abordés par la psychomotricité.
A partir du vécu corporel du patient, le psychomotricien a comme objectifs l’équilibre psychocorporel, une plus grande autonomie dans la vie de tous les jours, une meilleure adaptation aux réalités quotidiennes et ce toujours en fonction de ses capacités et de ses goûts.
Il s’agit de trouver « un » équilibre entre les fonctions motrices (la motricité) et la vie psychique, affective, émotionnelle du sujet (d’où l’importance de l’expression des ressentis).Concrètement, le psychomotricien travaille à améliorer :
- La motricité globale (marcher aisément, courir, sauter, lancer/attraper un ballon, marcher en équilibre sur un banc, grimper ….)
- La motricité fine (essentiellement manuelle et digitale : découper avec des ciseaux, jeux de pliage, colorier, dessiner, écrire, mais aussi s’habiller, lacer ses chaussures, boutonner son vêtement …)
- Le repérage en nommant l’espace environnant perçu (perception), ressenti (sensorialité), re-connu (mémorisation affective, émotionnelle, cognitive… )
Par contre se repérer dans le temps est un « travail » plus long et plus difficile qui se construit aussi en lien à l’histoire du sujet, histoire affective, aux interactions avec le monde des “autres”, aux événements, aux ressentis des moments, des temps (notion de durée) de plaisir-déplaisir.
Les supports de médiation utilisés sont : les jeux moteurs et symboliques, les supports sportifs, la relaxation, l’expression graphique, la graphomotricité, l’expression corporelle, les massages …
A qui ça s’adresse ?
La psychomotricité s’adresse aux enfants (dont les nourrissons), aux adultes, aux personnes âgées.
Particularités des enfants présentant une anomalie du développement
Constat : la prise en charge de l’enfant est le plus souvent pluridisciplinaire (kinésithérapie, orthophonie, psychomotricité, soutien psychologique,…).
Cette prise en charge pluridisciplinaire implique plusieurs séances par semaine qu’il importe d’organiser et de coordonner
LA REGLE D’OR
Ne pas mettre l’enfant en situation d’échec.
Proposer à l’enfant des situations/activités qu’il est en mesure de réussir, ce qui suppose que l’on a su repérer les compétences et les limites de son enfant.
Et pour Maëlyne ?
Maëlyne a été suivie par une psychomotricienne pendant près de 3 ans (1 séance par semaine) dans le cadre de sa prise en charge au CAMSP (Centre d’Action Médico-Social Précoce qui réunit en un seul établissement des pédiatres, psychologues, orthophonistes, psychomotriciens, éducateurs…).
Les séances lui ont apporté une meilleure occupation de l’espace et plus de facilité dans ses déplacements (travail sur plan inclinés…).
Par ailleurs, sa motricité fine s’est nettement améliorée et elle a moins d’appréhension à toucher et sentir de nouvelles textures.
Malheureusement la prise en charge du CAMSP s’arrête à l’âge de 6 ans et les séances de psychomotricité en libéral ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale.
Nous sommes sur la liste d’attente depuis 3 ans pour bénéficier d’une prise en charge SESSAD (service d’éducation spéciale et de soins à domicile prise en charge par la Sécurité Sociale.).
Afin de ne pas perdre tout le travail qui a déjà été effectué, nous souhaitons faire appel à une psychomotricienne en libéral à raison d’une séance par semaine.
Source :anomalies-developpement-lr.net
Crédit Images: slideplayer.fr, grand-dictonnaire.com